Aka Moon naît au début des années 90, un soir de pleine lune, au sein de la tribu des Pygmées Aka. Nomades dès leur premier album (Aka Moon, en 1992), Fabrizio Cassol, Michel Hatzigeorgiou et Stéphane Galland ont depuis lors visité l’Inde, l’Afrique de l’ouest ou les Balkans. Le trio belge s’imprègne des codes culturels locaux, à la recherche d’un langage musical original fondé sur l’échange. Au fil d’une discographie foisonnante (17 albums !), il expose ainsi sur les terres de l’avant-garde un jeu kaléidoscopique. Le groupe consacre aujourd’hui son nouvel album au compositeur Domenico Scarlatti (1685-1757). Les excentricités rythmiques et harmoniques des sonates de l’Italien offrent une substance idéale au langage d’Aka Moon.

La rencontre au sommet de trois artistes majeurs, trois « continents » musicaux : la Sardaigne (Paolo Fresu, trompette ou bugle), Cuba (Omar Sosa, au piano) et l’Inde (Trilok Gurtu aux percussions). Chacun possède une personnalité affirmée, mais ce qui les rassemble au-delà de leurs cultures respectives c’est le goût de l’expérience, celui du brio mis au service d’un lyrisme collectif et l’improvisation. Leaders charismatiques ouverts sur le monde, à l’occasion compagnons de route des plus grands, les complices se délectent visiblement de ce projet sans contrainte. La joie domine les échanges de ce trio en altitude. Ils inventent ainsi, sans filet, un ballet aérien dont la richesse n’a d’égal que l’apparente simplicité.