« Le blues, c'est quand t'as plus un rond et que ta petite amie t'a quitté. » Joe Cooper. Une ballade dans le pays mythique du blues et du gospel : le vieux Sud américain, le Mississippi. Parrish et Tavernier sont entrés dans les églises, les cafés, les maisons et les fermes pour entendre les gens, pour capter la musique du Sud en dehors du show business, dans les endroits où elle respire encore. « Nous sommes allés là où sont nés B.B. King, John Lee Hooker et des tas d'artistes célèbres. Mais je ne voulais pas partir à la recherche des vedettes, je voulais de la musique au quotidien. » Un hommage émouvant à cette musique où l'on sent à la fois la violence, la misère, la dignité et l'humour

Andrew, jeune batteur d'un conservatoire de Manhattan, réussit à intégrer un orchestre de jazz prestigieux. Le hic : il est dirigé par le terrifiant Terence Fletcher qui tient la perversité et l'humiliation pour des vertus pédagogiques. Le réalisateur Damien Chazelle fait de cette maigre intrigue un duel captivant où le jazz se fabrique dans la douleur, à grands jets de sueur et de sang. Le titre fait référence au morceau Whiplash de Hank Levy, repris plusieurs fois dans le film. Mise en scène syncopée, tension permanente, éclairages dignes d'un film noir... Un vrai bijou cinématographique ! Et pour les mélomanes, le solo de batterie de la scène finale (sur Caravan) est un must absolu.

Météorite de la pop britannique, la chanteuse Amy Winehouse a capté l'attention du monde entier entre 2006 et 2011. Entre pop, jazz et soul, capable d'exprimer les fêlures d'une Billie Holiday, Amy exposait une imparable combinaison de sincérité et de talent brut. Mais une vie personnelle chaotique et diverses addictions (alcool, drogues) associées à un succès planétaire rapide et à l'attention permanente des médias ont fait de la vie d'Amy Winehouse un enfer… Jusqu'à sa mort brutale à 27 ans. Avec des images inédites (captations officielles ou officieuses, paparazzis et vidéos privées), Asif Kapadia nous raconte le parcours de cette artiste récompensée par six Grammy Awards.

Au sortir de la guerre, pris dans un chassé-croisé amoureux, une bande de copains que réunit la passion du jazz organise une expédition en Afrique. Prix Louis Delluc en 1949, Rendezvous de juillet est une oeuvre de transition qui a marqué une génération de cinéastes au tournant des années 50, influençant sans doutela Nouvelle Vague. Le film fait une description quasi ethnographique des “jeunes”, cette nouvelle “tribu” au coeur d'une société dont les règles allaient bientôt changer. Une jeunesse désormais au centre de tout un nouveau cinéma, une nouvelle vague à laquelle participeront d'ailleurs quelques uns des protagonistes du film, Jacques Becker et Daniel Gélin en tête.